Andoche Praudel est né en 1950 à Cublac, en Corrèze. Il vit et travaille en Corrèze.
Membre de l’Académie Internationale de la Céramique depuis 2009, Andoche Praudel est considéré aujourd’hui comme l’un des maîtres de la céramique contemporaine européenne. Philosophe, poète et peintre, Andoche Praudel découvre la céramique auprès d’un céramiste japonais, Shozo Tanida, à l’École des Beaux-Arts de San Miguel de Allende, au Mexique, en 1989. C’est une révélation pour l’artiste. « J’ai mis les mains dans l’argile et elles y sont restées depuis » dit-il. Lors de son retour en France, il construit un four raku.
Il découvre le Japon en 1993 lorsqu’il réside à la villa Kujoyama, à Kyoto, et à partir de 1993, il séjournera souvent au Japon et nouera une amitié fructueuse avec Kichizaemon Raku XV, dont il préfacera l’un des livres. Il continue de travailler régulièrement au Japon et en Chine. Les œuvres d’Andoche Praudel sont présentes dans de nombreuses collections de musées nationaux au Japon (Raku Museum, Kyoto ; Sagawa Art Museum, Kuwayama Museum, Nagoya, Ohi Museum, Kanazawa…) ainsi qu’en France (Musée de Sarreguemines, Musée National de la Céramique de Sèvres, Bibliothèque Nationale…) et aux États-Unis.
Qu’il travaille le raku, le grès de pleine flamme ou la porcelaine, Andoche Praudel considère toujours ses œuvres comme un prolongement de sa main ou de son corps. On y devine le mouvement de ses mains, dans la sculpture de la terre elle-même mais aussi dans la peinture ou l’émaillage. Il a un rapport très fort à la terre de Loubignac où il est né et où il revint établir son atelier en 1995. Il tient à ce lien naturel, à cette relation immédiate avec la terre où il vit. « La terre permet d’exprimer la relation entre le cosmos et le chaos, dit-il. A partir de cette constatation, des formes s’imposent, celles de la Sphère et des planètes. Or, cela aussi sera, peut-être, susceptible d’autres changements. Les œuvres de céramique seront, un jour, brisées. Il est important, alors, de voir que l’ordre est celui des fragments et que la beauté de ce monde est, elle aussi, éphémère. »